Présentation

Marie Curie a dit un jour : « Je suis de ceux qui pensent que la science est d’une grande beauté. Un scientifique dans son laboratoire est non seulement un technicien : il est aussi un enfant placé devant des phénomènes naturels qui l’impressionnent comme des contes de fées. »

Maria Salomea Skłodowska, une jeune polonaise vivant à Varsovie au milieu du XIXe siècle, alors sous domination russe, est issue d’une famille portée vers la science mais aussi marquée par les deuils. Jeune diplômée avec une scolarité exceptionnelle, elle doit travailler comme gouvernante pour financer le projet de poursuivre ses études à l’étranger, les femmes n’étant alors pas admises dans les études supérieures en Pologne. Tenace, elle rejoindra trois ans plus tard sa grande sœur adorée à Paris pour s’inscrire à la Sorbonne, où elle va réussir brillamment, rencontrer Pierre Curie, dont elle partagera la vie et le laboratoire avant d’obtenir la consécration du Nobel de Physique en 1903 et du Nobel en Chimie pour la découverte du polonium et du radium en 1911.

La fleur de fougère, l’impossible connaissance
Le récit de Magda Lena Gorska apporte une dimension poétique à cette admirable ascension en racontant l’attachement de la petite Maria à un conte enfantin polonais, la recherche de la fleur de fougère, qui dans la mythologie polonaise donne accès à la connaissance. Or chacun sait bien que les fougères n’ont pas de fleurs, donc la recherche est ardue. Le personnage raconté par Magda est tour à tour joyeux, rigoureux, d’une ténacité à toute épreuve, amoureux de son Pierre qui en fait son alter ego en science. Elle reste toute sa vie d’une simplicité parfaite, elle qui a connu des moments très difficiles pendant toutes ses études. Jusqu’à la découverte du radium, cette fleur bleu qu’elle cherchait depuis son enfance, réalisation symbolique du conte enfantin.

 Entrée gratuite – 20h